Migrants ou réfugiés: le choix de la responsabilité

Rebecca Tickle

Recherche de confort ou de décence?  Voilà la question.

Les Grecs ont fait partie des grands peuples "migrateurs" dès le début du 20ème siècle jusque dans les années '90. Ils se sont dispersés aux Etats-Unis, en Amerique Latine, en Australie comme partout en Europe.

Migrants ou réfugiés... ils ont fui la misère, la guerre et la malgouvernance. Pendant la guerre greco-turque, 1 300 000 de Grecs d'Asie mineure ont été chassé par les Turcs
(et 385 000 Turcs par les Grecs) et n'ont pour bon nombre d'entre pas eu l'opportunité d'une vie décente en Grèce.  

Qualifier simplement de migrants des populations qui cherchent un refuge au péril de leur vie, témoigne de la dimension hautement politiqufe que revêt aujourd'hui la question. C'est aussi oblitérer la notion de non-choix et de pression incontournable dans la décision de quitter leur patrie, la terre de leurs ancêtres ou qui les a vu naître. 

Le terme de migrant est dénué de tout qualificatif humain, et confortabilise les décideurs qui forcément se sentent mieux, débarrassés du sentiment éventuel de culpabilité. La politique de l'autruche en somme.

Le terme de réfugié implique une notion d'obligation solidaire, avec un impact direct sur la conscience.
En effet, chaque événement est engendré par d'autres événements. A chacun de faire son analyse des liens factuels dans le grand livre de l'histoire de l'Humanité. 

La déshumanisation est le plus grand danger guettant l'avenir de l'Homme. L'Afrique en sait quelque chose. Des siècles d'esclavage, de colonialisme et de néocolonialisme jusqu'à aujourd'hui, ont maximalisé l'indignité de centaines de millions, rien que dans le but de les réduire lucrativement dans un néant psychosocial. 

L'exil par obligation, et non une migration qui sous-entend un choix ou une normalité, voilà le format qui peut encore empêcher que des millions de personnes soit prises pour de simples chiffres ou comparées à des essaims d'abeilles ou des volées de cigognes. 

Quelqu'un disait quelque part qu'on a un problème d'empathie en Europe et non un problème de migrants.

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