La peur de l'opinion de l'électeur
Rebecca Tickle
Encore un "scoop médiatique" où on nous dit ce qu'on veut qu'on sache, que je lis ce jour au sujet d'un candidat à l'élection présidentielle prochaine.
Et voilà donc la réflexion que je me fais chaque fois que j'en vois un, quelque soit le candidat visé.
D'abord, la peur de l'avis que l'électeur exprimera le jour du scutin est flagrante.
La grande peur que l'électeur, que l'on fait semblant de prendre pour un bébé qui ne sait pas ce qu'il veut, ne votera pas pour le candidat "qu'il faut". Les critères - affairistes, népotiques, ethniques, historico-conflictuels et autres - sont un autre sujet, bien vaste. En tout cas, pour ces appréhensifs-là, il faut de toute évidence un vainqueur et des perdants avant le résultat de l'élection. Et la fin justifient les moyens dit-on.
Comme la Pensée unique n'a jamais quitté les esprits et que par conséquent chacun se croit seul détenteur de la Solution, il faut se montrer tout en-haut et tous les autres en-dessous. État d'esprit qui rend agressif dans un cadre où tout se joue sur la prédation du scandale géologique en présence et les affaires y relatives.
Au lieu d'essayer de promouvoir - ou de critiquer de façon constructive -, pour se hisser vers le haut dans les débats, des programmes de société en vue des élections prochaines, on préfère descendre celui que l'on estime menaçant, pour se donner l'impression de monter soi-même.
La stratégie, essence même d'une médiocratie omniprésente, est tellement typique de la mentalité dans certains milieux en Centrafrique et en Afrique centrale, ou ailleurs. La duplication du schéma à toutes les sauces dans des sociétés qui n'ont jamais vécu autre chose que des abus politiques tout azimut, fait qu'il n'y a jamais vraiment ce scoop médiatique de destruction massive si ardemment désiré par les initiateurs. A condition bien sûr qu'on y voie clair.
Il s'agit surtout d'une agitation empreinte de fiel et de vengeance personnelle ou politique, faisant partie intégrante d'une culture de la division et de la diversion. Un état d'esprit qui appelle au détournement du regard public de l'indéfendabilité éventuelle de son propre programme, mais aussi des vrais enjeux électoraux que constituent la transparence et la cohérence de la démarche électorale en cours.
Pourtant le risque de fraude électorale notamment, dans ces elections à venir, avec les mobiles mangeocratiques et affairistes habituels autant internationaux que nationaux, est le tout grand danger en aval. Des moyens existent pour détecter les irrégularités et les dénoncer, mais pour cela il faudrait pouvoir se concentrer sur la question et s'organiser. Le début d'une véritable campagne de promotion pour une émancipation politique digne de ce nom et la prise en main consciente de la destinée de leur Nation par les citoyens centrafricains.
Une victoire électorale reflétant la volonté du peuple et rien d'autre, est un concept qui n'a jamais existé en Afrique centrale du moins, en République Centrafricaine le cas échéant - appellation qui n'est d'ailleurs qu'un grossier leurre, tout comme le canard en plastique au milieu de la mare dans la chasse aux succulents volatiles.
Puisqu'on a créé le semblant d'exister d'une démocratie de course aux canards, pourquoi ne pas profiter pour prouver qu'on n'est pas dupe? Par si simple à faire qu'à dire, on est bien d'accord.
Il n'est jamais trop tard, mais pour le moment c'est raté. Et ceux qui profitent du système en vigueur dans lequel les esprits se doivent de rester dans le raté éternel se frottent les mains.
Le mépris pour le peuple centrafricain, et surtout la peur de son opinion, continuent donc à jouer sur un terrain déjà extrêmement précaire et fragile, auquel quelques citoyens, qui se croient respectables, participent. Un terrain où toutes les failles affaiblissantes sont judicieusement exploitées.
Les moules implacables du colon et du colonisé sont là, ne sachant fabriquer que des vautours qui se délectent de la mort du Tolérable socio-politique.
La capacité de résister à la diversion, manipulation de masse, est un pas en avant essentiel vers une conscientisation qui sera sans le moindre doute la ruine de qui voudra rire, par habitude peut-être, du Droit et du Superflu du citoyen centrafricain.
Encore un "scoop médiatique" où on nous dit ce qu'on veut qu'on sache, que je lis ce jour au sujet d'un candidat à l'élection présidentielle prochaine.
D'abord, la peur de l'avis que l'électeur exprimera le jour du scutin est flagrante.
La grande peur que l'électeur, que l'on fait semblant de prendre pour un bébé qui ne sait pas ce qu'il veut, ne votera pas pour le candidat "qu'il faut". Les critères - affairistes, népotiques, ethniques, historico-conflictuels et autres - sont un autre sujet, bien vaste. En tout cas, pour ces appréhensifs-là, il faut de toute évidence un vainqueur et des perdants avant le résultat de l'élection. Et la fin justifient les moyens dit-on.
Comme la Pensée unique n'a jamais quitté les esprits et que par conséquent chacun se croit seul détenteur de la Solution, il faut se montrer tout en-haut et tous les autres en-dessous. État d'esprit qui rend agressif dans un cadre où tout se joue sur la prédation du scandale géologique en présence et les affaires y relatives.
Au lieu d'essayer de promouvoir - ou de critiquer de façon constructive -, pour se hisser vers le haut dans les débats, des programmes de société en vue des élections prochaines, on préfère descendre celui que l'on estime menaçant, pour se donner l'impression de monter soi-même.
La stratégie, essence même d'une médiocratie omniprésente, est tellement typique de la mentalité dans certains milieux en Centrafrique et en Afrique centrale, ou ailleurs. La duplication du schéma à toutes les sauces dans des sociétés qui n'ont jamais vécu autre chose que des abus politiques tout azimut, fait qu'il n'y a jamais vraiment ce scoop médiatique de destruction massive si ardemment désiré par les initiateurs. A condition bien sûr qu'on y voie clair.
Il s'agit surtout d'une agitation empreinte de fiel et de vengeance personnelle ou politique, faisant partie intégrante d'une culture de la division et de la diversion. Un état d'esprit qui appelle au détournement du regard public de l'indéfendabilité éventuelle de son propre programme, mais aussi des vrais enjeux électoraux que constituent la transparence et la cohérence de la démarche électorale en cours.
Pourtant le risque de fraude électorale notamment, dans ces elections à venir, avec les mobiles mangeocratiques et affairistes habituels autant internationaux que nationaux, est le tout grand danger en aval. Des moyens existent pour détecter les irrégularités et les dénoncer, mais pour cela il faudrait pouvoir se concentrer sur la question et s'organiser. Le début d'une véritable campagne de promotion pour une émancipation politique digne de ce nom et la prise en main consciente de la destinée de leur Nation par les citoyens centrafricains.
Une victoire électorale reflétant la volonté du peuple et rien d'autre, est un concept qui n'a jamais existé en Afrique centrale du moins, en République Centrafricaine le cas échéant - appellation qui n'est d'ailleurs qu'un grossier leurre, tout comme le canard en plastique au milieu de la mare dans la chasse aux succulents volatiles.
Puisqu'on a créé le semblant d'exister d'une démocratie de course aux canards, pourquoi ne pas profiter pour prouver qu'on n'est pas dupe? Par si simple à faire qu'à dire, on est bien d'accord.
Il n'est jamais trop tard, mais pour le moment c'est raté. Et ceux qui profitent du système en vigueur dans lequel les esprits se doivent de rester dans le raté éternel se frottent les mains.
Le mépris pour le peuple centrafricain, et surtout la peur de son opinion, continuent donc à jouer sur un terrain déjà extrêmement précaire et fragile, auquel quelques citoyens, qui se croient respectables, participent. Un terrain où toutes les failles affaiblissantes sont judicieusement exploitées.
Les moules implacables du colon et du colonisé sont là, ne sachant fabriquer que des vautours qui se délectent de la mort du Tolérable socio-politique.
La capacité de résister à la diversion, manipulation de masse, est un pas en avant essentiel vers une conscientisation qui sera sans le moindre doute la ruine de qui voudra rire, par habitude peut-être, du Droit et du Superflu du citoyen centrafricain.
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Fairplay et politesse... même si votre avis diffère.....